Contemporain, Coup de cœur

Mamma Maria, un roman qui sent bon l’Italie

Un ristretto d’Italie.

 » Ciao, Sofia, qu’est-ce que je te sers ? Comme d’habitude ? Et j’ajoute un cornetto, parce qu’il faut manger, ma fille ! 

– Oui, merci, Maria.  » 

Je m’installe en terrasse, face à la mer, comme chaque matin depuis que je suis de retour en Italie. J’aime bien travailler au son des tasses qui s’entrechoquent. Et, au Mamma Maria, j’ai toujours de la compagnie. Il y a ceux qui viennent tuer le temps. Il y a les enfants qui rêvent devant le comptoir à glaces. Il y a les ados qui sirotent un soda, monsieur le curé, et, surtout, mes partenaires de scopa. 

Ici, on vient échanger quelques mots, partager un apéro, esquiver la solitude ou écouter Celentano. Moi, je viens pour me persuader que j’ai bien fait de quitter Paris… et l’autre abruti. Il fait quand même meilleur ici.  Et puis, on cherche aussi à profiter de la bonne humeur (ou non) de Maria, qui mène, comme une mamma, tout ce petit monde à la baguette.  Bref, j’ai enfin retrouvé mon village paisible. 

Enfin, paisible jusqu’au jour où…

En Italie, on parle avec les mains et avec son klaxon. On s’en sert pour dire bonjour, pour signaler son arrivée dans un virage trop serré, pour inciter quelqu’un à rouler un peu plus rapidement… Dans ce dernier cas de figure, on ajoute un poétique « e jamm bell ! » exaspéré- expression napolitaine qui encourage la personne à se bouger… et vite ! Cela fait partie de notre quotidien, c’est une musique de fond. Elle se mélange au bruit de la mer et aux cris du poissonnier.

Bonjour les lunars 🌙 Aujourd’hui, on va parler d’un coup de cœur magnifique. L’autrice avait déjà réussi à me charmer et à me fasciner grâce à son amour pour l’Italie qui transparaît de son premier roman mais alors dans celui-ci, je suis tombée amoureuse tout simplement. J’aime beaucoup l’Italie, je suis déjà allée deux fois et à chaque fois, je n’ai pu m’empêcher de trouver ce pays si beau si fascinant. Cet amour de l’Italie a grandi en moi, au point d’avoir repris l’apprentissage de l’italien depuis le début du confinement (et je m’y tiens) et d’avoir envie d’y retourner le plus vite possible pour visiter tous les endroits que Sofia, notre héroïne, décrit dans ce roman.

Combien de fois je me suis imaginée sur la côté Amalfitaine, à tremper mes pieds dans l’eau turquoise en savourant un plat de pasta al carbonara. Encore une fois, on ressent tout l’amour de l’autrice pour l’Italie, elle le transmet si bien que c’est impossible de rester de marbre face à ces descriptions grandioses.

Evidemment, la lecture de ce livre donne très faim, je préfère vous prévenir.

Le roman est très court alors j’avais un peu peur que l’histoire soit rapide ou trop courte mais pas du tout. Elle est exactement comme il faut et plus aurait rendu le livre ennuyeux. C’est parfait.

Ce que j’aime chez Serena Giuliano, c’est sa plume magnifique qui m’emporte à chaque fois et la façon dont elle dit les choses, je pense que j’aurais pu surligner un bon tiers du roman tant certaines phrases m’ont touchées, bouleversées, émues, parlées.

Comme le sujet principal du roman n’est pas dévoilé dans le résumé, je le tairais également de mon côté, mais je vous avoue que je ne m’attendais pas à ça et j’ai été agréablement surprise parce que encore une fois c’est traité avec élégance et finesse. Avec ce roman, ne vous attendez pas à une énorme intrigue de fou hein, c’est vraiment un roman où il ne se passe pas grand chose mais où on est bien, tellement bien qu’on y resterait volontiers des heures.

On parle également de famille dans ce roman, que ce soit la famille directe mais aussi la famille qui dépasse les liens du sang, je pense que c’est un peu le coeur de l’Italie, la familia. Le roman est partagé entre deux personnages, avec le point de vue de Sofia que j’aime beaucoup beaucoup et celui de Maria, la nonna du village entier. Le personnage de Sofia est celui que j’ai préféré, car c’est une jeune femme drôle, touchante, aimante qu’on s’imagine sans peine. Maria est vraiment l’italienne caractéristique pour moi, très protectrice et têtue mais avec un gros cœur. D’autres personnages gravitent autour d’elles mais je vous laisse les découvrir par vous même.

Il faut des pâtes pour vivre. Il faut des lasagnes, de la friture, du gras, de l’eau de mer et du soleil. Sinon la vie ne vaut même pas la peine d’être vécue.

En bref

Serena Giuliano se hisse dans mon top des autrices chouchous et je vais suivre ses prochaines sorties de près. Si vous cherchez un livre qui vous donne le sourire, qui vous touche et qui sent bon le soleil et l’Italie, Mamma Maria est le roman qu’il vous faut. Ce roman, c’est une invitation à découvrir la culture italienne, mais pas que.

  • Mamma Maria – Serena Giuliano – Le Cherche midi – Paru le 5 mars 2020 – 17€

3 réflexions au sujet de “Mamma Maria, un roman qui sent bon l’Italie”

  1. Merci pour ce post.
    C’est vrai que moi non plus je ne m’attendait pas du tout au thème principal du livre que je trouve très important.
    J’ai moi aussi aimé ce livre que je trouve tout doux.
    Je pense que je lirai les autres livres qu’elle publira aussi
    Bonne fin de semaine 🙂

    Aimé par 1 personne

    1. Je suis contente de voir que l’on a aimé toutes les deux ce roman, je trouve qu’il y a toujours un petit quelque chose dans ses romans à elle qui me bouleverse 🙂 Et tu as raison, il est tout doux, ça fait du bien ce genre de roman

      Bonne fin de semaine également 😊

      J’aime

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