No sex club

Trois amis, un club, plusieurs possibilités…

Alan et Tilda en sont persuadés : ils sont les derniers des terminales à être vierges et cela n’aide pas à faire grimper leur côte de popularité. Tout le monde ne parle que de sexe au lycée. Mais l’arrivée d’Acerola, une nouvelle élève qui affiche avec assurance le drapeau de la fierté asexuelle, va tout changer. Ensemble ils créent le No Sex Club. Le succès est immédiat mais leur échappe rapidement : aux questions de consentement et de liberté de choix succèdent les appels à l’abstinence. Deux clans s’affrontent. L’amitié entre Alan, Tilda et Acerola se fissure… Tous vont devoir apprendre à s’écouter et à se respecter pour échapper aux injonctions qui pèsent sur chacun d’entre eux.

Je me rends compte que même la fille la plus populaire et épanouie du lycée a des doutes. Même elle subit la pression de la performance et de la sexualité.

• Diversité : Pp gay, pp noir, pp ace
• TW: Harcèlement, slut shaming, outing, personne qui se force un peu pour coucher

No sex club était l’un des romans qui me tentait le plus cette année de part le sujet car on y aborde notamment le spectre aro/ace, peu vu dans les romans YA. Cependant, après lecture, je dois avouer que ça ne s’est pas révélé être le coup de cœur attendu.

Je suis déçue plus par la forme que par le fond de l’histoire, j’ai eu beaucoup de mal avec l’écriture qui je trouve ne colle pas avec l’histoire décrite. En effet, le récit se passe dans un lycée avec des élèves de 1ère/Terminale et l’écriture fait que j’avais plutôt l’impression d’être avec des collégiens, je trouve que nos protagonistes manquaient de maturité et c’est vraiment le point que je déplore le plus parce que ça m’a sorti de ma lecture plusieurs fois.

De plus, je n’ai pas aimé la façon dont est introduit la création du club, le résumé ne décrit pas du tout les choses de la même façon et vraiment, ce que fait Allan est pour moi problématique et pas cool envers ses amies et je trouve que ce n’est pas assez pointé du doigt. Je n’en dirais pas plus pour ne pas révéler l’histoire si certains veulent le lire.

Cependant, pour le côté diversité, je dois avouer que c’était chouette d’avoir un livre qui en parle et surtout qui aborde la question de la pression autour du sexe. Je trouve que c’est très important d’en parler, surtout auprès d’un public de jeune. Le roman montre aussi que l’hypersexualisation est partout maintenant, sur les réseaux, dans les films & séries, dans les médias qu’on consomme, partout et que c’est difficile de ne pas céder à ces injonctions permanentes.

Dans le No Sex Club, on parle aussi du consentement, des différentes orientations sexuelles, de genres, des MST etc, beaucoup de thèmes importants sont abordés et c’est chouette. Mais tout ne va pas si bien se passer car bientôt deux clans vont s’affronter au No Sex Club et rien ne semble pouvoir les rapprocher, à moins que … Pourquoi pas un bal ?

En bref

Même si j’ai eu beaucoup de mal avec l’écriture et un ou deux aspects de l’histoire, je trouve que ça reste une lecture fondamentale pour les jeunes d’aujourd’hui qui aborde des thématiques importantes et d’actualité et je recommande quand même ce titre.

• No Sex Club – Betty Piccioli – Slalom – Paru le 22 juin 2023 – Disponible à 16.95€ pour le format papier et 12.99€ pour l’ebook